Je reproduis sur cette page, l'interview de Jean-Michel Baylet, le président des Radicaux de Gauche (de sensibilité Centre-Gauche); il est choqué par le refus de François de le recevoir pour discuter d'une éventuelle liste d'union pour les européennes de juin prochain.
Il aurait toujours pu prendre ou consulter ses adhérents pour connaître leur sentiment après avoir discuté avec JM Baylet. Même pas!
Ses critiques envers Nicolas Sarkozy qui déciderait tout seul sont peut-être fondées mais il semble bien que de ce côté là au moins, François Bayrou est mal placé pour lui donner des leçons.
JB
Jean-Michel BAYLET : « Le comportement de BAYROU m’a choqué » (Le figaro du 26.01.09) |
Le président du Parti radical de gauche revient sur les discussions avortées entre le PRG et le MoDem. LE FIGARO. – Où en est votre appel au MoDem pour les élections européennes ? Jean-Michel BAYLET. – Dans l’optique de la préparation des européennes, j’ai fait un tour de piste pour voir ceux avec qui nous pourrions éventuellement discuter. Il me semblait qu’avec le parti de François BAYROU, qui est un héritier de la démocratie chrétienne et qui, avec les radicaux, a été un des partis fondateurs de l’Europe, nous aurions des choses à nous dire et plus si affinités. BAYROU a fermé la porte de manière violente avant même que nous ayons pu en parler. Je le regrette. Son comportement m’a choqué. Pourtant, il ne s’agissait en aucun cas de fusionner nos deux formations, très différentes et même souvent opposées de par l’histoire, le courant chrétien-démocrate de l’UDF et le courant républicain laïque du PRG. Mais de voir si, à l’occasion des européennes, nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble. Le comportement fermé de François BAYROU a mis fin à cette possibilité. Cet appel en direction du MoDem n’était-il pas plutôt la preuve que le rapprochement avec les radicaux de droite a échoué ? Avec les Valoisiens, nous avons toujours des contacts. Nous échangeons et constatons même certaines convergences. En particulier sur l’Europe. Cependant, à partir du moment où ils ont décidé de s’intégrer dans des listes UMP, nous n’avons plus rien à nous dire à l’occasion de ces élections. Qu’en est-il de l’éventuelle fusion du groupe radical et du groupe centriste du Sénat ? La prochaine majorité sénatoriale se jouera au centre : centre gauche et centre droit. En effet, lorsque l’on fait des projections concernant le prochain renouvellement sénatorial, en tenant compte des dernières municipales, on voit bien que l’ UMP et le PS seront à peu près à égalité. Le RDSE et le groupe centriste seront donc déterminants. Tout naturellement, cela nous amènera à avoir des contacts. Il est exact que l’éventualité de la fusion a été évoquée ces derniers temps. J’y suis personnellement favorable. Est-ce à dire que vous prenez vos distances à l’égard du PS ? Le PS traverse une période difficile. Ce qui met d’ailleurs toute l’opposition en difficulté, étant donné son poids. Il n’est d’ailleurs que de voir le plan de relance présenté par Martine AUBRY et immédiatement contesté par certains responsables socialistes. La relance par la consommation, c’est une vieille lune, déjà essayée en leurs temps par Mitterrand et Chirac. Les radicaux pourraient partir en autonomes aux européennes ? Nous n’avons pas encore discuté élections européennes avec Martine AUBRY. Mais une rencontre est prévue. La logique serait, dans cette élection difficile parce que régionalisée, que nous fassions listes communes. Mais il faudra auparavant se mettre d’accord quant à notre vision de l’Europe. Nous sommes des Européens déterminés.
Propos recueillis par Rodolphe GEISLER |
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