
Il semble bien que s'en soit fini de la Suisse coffre-fort discret du Monde de l'évasion fiscale.
Depuis que la banque UBS a passé un accord avec la Justice américaine pour la divulgation de quelques centaines de noms de ressortissants américains ayant pratiqué la-dite évasion fiscale, les demandes s'amplifient pour + de noms et dernirement, c'est l'Union Européenne qui sollicte les mêmes informations. Haro sur le secret bancaire de la Confédération Helvétique et polémiques qui s'enchaînent.
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Journal Suisse : LE TEMPS.ch
Encore une fois, les fautes d’UBS obligent le pays à changer d’époque
Encore une fois, les fautes d’UBS obligent le pays à changer d’époque. Après avoir financé son sauvetage l’automne dernier, voici que les autorités sacrifient au nom de sa survie un secret bancaire dont Kaspar Villiger disait qu’il n’était pas négociable, et que le président de l’Association suisse des
banquiers présentait en 2004 comme «bétonné» pour quinze ans.
Gageons que tout ira désormais très vite. Cette crise à
rebonds est trop brutale pour s’embarrasser de finesses juridiques. Et puisque la Suisse est prête à les piétiner elle-même, en violant ses propres lois, on voit mal que ses partenaires se gênent.
Juste avant le rebondissement judiciaire de jeudi soir, la réplique du séisme avait déjà surgi à Bruxelles: l’Union européenne réclame à l’avenir un traitement identique à celui consenti aux Américains. Les pressions étaient fortes, elles vont devenir écrasantes. Les déclarations de Nicolas Sarkozy ou d’Angela Merkel, ces dernières semaines, ont bien montré les limites des amitiés traditionnelles: c’est au pur rapport de force que les cartes vont être rebattues. Et la Suisse vient d’admettre la faiblesse de sa position.Suite:http://www.letemps.ch/Page/Uuid/e88c262c-fecd-11dd-a178-1f4726be2025/Secret_bancaire_le_coup_de_Trafalgar
Depuis hier soir, ce ne sont donc plus quelque 300 noms de fraudeurs qu’exige Washington mais bien 52 000 identités de résidents aux Etats-Unis détenant un «compte secret» chez UBS. Nous voilà à des années-lumière des célébrations du 4 novembre dernier. La Suisse à l’unisson avec une bonne partie du reste du monde chantait le renouveau d’une Amérique amie de cœur et de valeurs par la grâce de son président fraîchement élu, Barack Obama. Hier, Washington a démontré que lorsque les intérêts des Etats-Unis se trouvent en jeu, il est prêt à user de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Ce dernier assaut est si large qu’il prend les formes d’une déclaration de guerre.
Suite:http://www.tdg.ch/actu/suisse/declaration-guerre-secret-bancaire-2009-02-19